Préhistoire et protohistoire
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A – Paléolithique
Le paléolithique inférieur et le paléolithique moyen ne laissent que peu de traces
d'art.
C'est au Paléolithique supérieur (Aurignacien – Solutréen – Magdalénien) qu'a
lieu la dernière période glaciaire (PG) vers -10 000 et aussi à cette période que
l'art pariétal connait son plus grand essor. Les premières manifestations de cet art
datent de l'Aurignacien où apparaissent aussi les premières statuettes d'hommes
et de femmes. Au Magdalénien, l'art pariétal s'épanouit et les Vénus se
multiplient.
• Épanouissement de l'art pariétal
Altamira, Espagne
Peintures pariétales faites avec du charbon de bois, de la craie rouge ou du noir
de manganèse mélangés à de la graisse ou du blanc d'oeuf. Elles ont fini par
pénétrer dans la roche. Elles sont d'un réalisme saisissant : scènes de chasse,
animaux (bisons, sangliers, chevaux sauvages, biches). Des outils de pierre et
d'os retrouvés dans la grotte ont permis de la dater de la dernière PG (vers -10
000). Découverte au XIXè siècle, on eut d'abord des douter concernant son
authenticité tant le dessin était réaliste, ce qui était considéré comme étant hors
de la porté des hommes préhistoriques. Il faut attendre 1901 et la découverte de
grottes similaires en Dordogne pour lever le doute sur cette authenticité.
Durant les fouilles suivantes, on retrouva également des outils en pierre ou en os
gravés avec des dessins d'animaux.
Lascaux, France
Découverte en 1940, elle est un des premiers sites à bénéficier de la datation au
carbone 14 en 1950. cette grotte est considérée comme un chef d'oeuvre de
l'humanité. Elle date de -17 000.
La grotte est composée de plusieurs grandes zones :
- la salle des taureaux ou rotondes : représentations de petites tailles de chevaux,
bovidés et aurochs (ancêtre du taureau) dont un qui fait plus de 5m de long.
- la diverticule axiale : Les peintures du diverticule axial sont trop hautes pour
avoir été peintes par un homme debout. Des trous dans la paroi, à environ 2
mètres du sol, montrent que les artistes ont monté un échafaudage pour atteindre
le plafond. On a retrouvé des restes de chêne démontrant que les hommes avaient
utilisé des solives de ce bois pour soutenir un plancher surélevé.
- la nef : frise de cerfs qui peut être décryptée de deux façons. La première
explication imagine que ces cervidés traversent un cours d'eau, seules leurs têtes
dépassent de l'onde. La seconde découpe le mouvement, et fait de cette frise la
première bande dessinée de la préhistoire.
Tout aussi étonnant, les blasons de Lascaux, figures géométriques, ont fait l'objet
de nombreuses spéculations : signature de l'artiste, sorte de panneaux de
signalisation...
- La scène du puits : Une scène étonnante qui semble raconter une histoire.
Un bison, qui semble perdre ses entrailles, fait face à un homme penché (allongé
ou tombant ? ). A côté de lui un oiseau au bout d'un trait.
Scène de chasse ? Tentative de conjurer le sort ?
cf frise chronologique
Altamira, Espagne
Lascaux, France
Devenu un lieu touristique très attractif, elle est attaquée par la pollution sous la
forme d'une prolifération d'algues vertes (la « maladie verte ») sur les parois à
cause du système artificiel de renouvellement de l'air. Elle a aussi subi le
développement de calcite opaque dû au gaz carbonique, à la chaleur et la vapeur
d'eau amenée par les visiteurs (la « maladie blanche »). La grotte est donc fermée
au public pour la préserver, cependant depuis 2001, un champignon s'y est
développé, peu un autre en 2007, provoquant des tâches noires. Cela a également
provoqué une prolifération d'insectes.
En 1983, Lascaux II est ouvert, fac-similé qui reproduit 90% des représentations
de Lascaux. Tout est mieux en scène pour faire croire qu'on est dans la vraie
grotte.
Le mobilier de Lascaux
Il a été identifié une seule couche archéologique dans la grotte de Lascaux.
Toutefois, un grand nombre d'objets a été trouvé, permettant d'imaginer la vie des
hommes de Cro-Magnon qui fréquentaient la grotte : outils, parures, lampes,
armes... Tous ces objets ont été daté du Magdalénien.
Les peintures des grottes de Lascaux et Altamira appartiennent à la famille de
l'art pariétal franco-cantabrique, concentré sur le sud de la France, le nord de
l'Espagne et quelques sites en Italie du sud. Les dessins sont toujours au fond de
la grotte au Paléolithique (pariétal et non rupestre).
L'art pariétal est associé à la magie et aux cérémonies rituelles : il s'agirait d'un
sort jeté au gibier pour préserver les hommes (animaux percés d'une flèche
symbolique = envoûtement).
• Les premières statuettes d 'hommes et de femmes : les Vénus
Les Vénus sont des statuettes aux formes féminines exagérées, représentant la
vie et la fécondité. Elles avaient pour rôle d'assurer la fécondité de la tribu et un
gibier abondant. On en retrouve surtout en Europe de l'Est jusqu'en Sibérie.
La Vénus de Lespugne (France)
La plus célèbre, l’une des plus belles, et des plus intéressantes. Cette statuette
haute de 147 mm, taillée en ronde- bosse dans une pièce d’ivoire de mammouth
est conservée au Musée de l’Homme de Paris. Elle a été découverte en 1922 à
l’extrémité d’un niveau Gravettien (entre le Aurignacien et le Solutréen) de la
grotte des Rideaux, à Lespugue en Haute-Garonne. Elle présente toutes les
particularités propres aux Vénus paléolithiques. Cette pièce est également
remarquable par sa stylisation extrême qui lui donne un saisissant accent de
modernité.
La Vénus de Brassempouy (France)
Ce minuscule fragment d’ivoire sculpté (36,5 mm) a acquis grâce à la
photographie un statut d’oeuvre d’art majeur. Il représente, dans un style réaliste en
contraste total avec la Vénus de Lespugne, une tête de jeune femme,
soigneusement coiffée, presque un portrait si la bouche n’avait pas été omise. Et
cette omission, compte tenu de la virtuosité du sculpteur, n’est pas un oubli. Il
donne à cette oeuvre un caractère troublant, énigmatique ou mystérieux qui n’est
pas étranger à l’attrait qu’elle exerce. (Grotte du Pape - 21 000 ans avant J.-C.)
La Vénus de Willendorf (Autriche)
La statuette est en calcaire oolithique et mesure 11 cm de hauteur. Elle représente
Vénus de Lespugne
Vénus de Brassempouy
Vénus de Willemdorf
une femme nue debout, présentant une forte obésité, les bras posés sur d'énormes
seins. La tête, finement gravée, est penchée en avant et semble être entièrement
recouverte par des tresses enroulées. Des restes de pigments laissent supposer
qu'originellement la statuette était peinte en rouge. La perfection de son modelé lui
a apporté une renommée mondiale.
Elle a été découverte en 1908 sur le site d'une ancienne briqueterie à Willendorf.
La stratigraphie reconnue lors des fouilles effectuées sur le site a permis d'attribuer
la statuette au Gravettien et de lui attribuer un âge relatif d'environ 23 000 ans
avant l'ère chrétienne. Cette statuette fait partie des Vénus paléolithiques,
pratiquement toujours très corpulentes et stéatopyges (fesses proéminentes). Ces
traits, que l'on retrouve notamment chez la Vénus de Lespugue (Haute-Garonne),
réalisée en ivoire, sont souvent interprétés comme des symboles de fécondité.
• Les ustensiles, armes et parures
Ces objets sont taillés dans la pierre ou l'os et peuvent porter des gravures
géométriques : lignes points, losanges, spirales.
Des parures ont été retrouvées faites avec des coquillages ou des coquilles
d'escargot, en ivoire ou avec des dents d'animaux. Il semblerait que certains
individus se peignaient le corps avec de l'ocre.
B – Mésolithique
C'est l'époque intermédiaire entre le Paléolithique et le Néolithique, période à
laquelle les grandes migrations commencent suite à la fonte des grands glaciers
du nord.
Les outils de pierres sont beaucoup plus petits et ceux en os sont rares.
Les peintures rupestres sont surtout localisées à l'Est de l'Espagne et au Nord de
l'Afrique : elles appartiennent à l'art rupestre du Levant-Ibérique. Il se caractérise
par des figures gravées ou peintes, monochromes, qui ne sont souvent que des
silhouettes sans détails (par opposition avec les peintures franco-cantabriques).
Ce sont le plus souvent des scènes de groupes d'animaux ou d'hommes en pleine
action. On remarque aussi quelques formes naturelles stylisées et les figures
humaines sont de plus en plus nombreuses. Elles n'ont aucun but magique ni
symbolique : ce sont des commémorations d'actes vécus. Elles sont situées à
l'entrée de la grotte en pleine lumière : il s'agit d'un art rupestre typique des
périodes Mésolithiques et Néolithique.
C – Néolithique
Période de l'essor de l'agriculture, de l'élevage et de la sédentarisé (construction
d'habitations) où de nouvelles techniques sont développées : taille des outils,
tissage de l'étoffe, tressage de la paille ou encore façonnage de la céramique.
Tout ceci entraîne le développement d'une main d'oeuvre agricole et artisanale :
naissance de l'ouvrier, de l'artisan et surtout du commerçant.
La vie humaine reposant sur les saisons, le soleil, l'eau, le sol..., un nouveau
symbolique émerge et les animaux, le soleil, la fécondité sont des symboles de
puissance à adorer. L'art n'illustre donc plus uniquement la réalité mais aussi le
surnaturel.
• La céramique
C'est la manifestation principale de l'art du Néolithique. Ce sont d'abord des
récipients qui sont fabriqués (pots, jarres, gobelets, vases) puis des fantaisies y
sont apportées : peinture, formes diverses, impressions, incisions. La décoration
peut servir à accentuer la forme du vase : le sens esthétique est clairement
accentué.
Baguettes demi-rondes à décor
géométrique – Istruritz
(Aquitaine)
Harpons magdaléniens 8,8 et 6
cm
Saint-Marcel, pendeloque en
forme de périnée
Art du Levant Chavalls - Chasse
au cerfs (Espagne)
• Idoles féminines
Plus ou moins stylisées, elles sont symbole de vie et de fécondité. Elles ont
permis de localiser les zones d'expansion néolithiques.
• Les mégalithes
Ils apparaissent sur les S-E de la Méditerranée, en Italie, à Malte, en Afrique puis
en Espagne vers -2500, en France (Carnac) et en Angleterre (Stonehenge) et
enfin en Allemagne du Nord et en Scandinavie.
Stonehenge, Royaume-Uni
Alignements de Carnac, France (Bretagne)
Dolmen
II – Protohistoire
A – Age du bronze (-3750 à -2700)
Le cuivre étaient déjà utilisés auparavant. Un nouvel alliance est crée, le bronze.
Composé à 90% de cuivre et à 10% d'étain, il est dur et résistant. Il est utilisé
pour fabriquer des outils et des armes. L'exploitation des mines d'étain et de
cuivre donne un nouvel élan au commerce : ils sont vendus aux régions où ces
métaux sont rares.
Les outils en bronze aux formes diverses améliorent les conditions de vie :
- armes : glaives et pointes de flèches, lances, casques, boucliers
- couteaux
- fibules et parures, beaucoup plus travaillés
La décoration est moins importante car ce sont avant tout des objets utiles.
Les peuples germaniques et du nord de l'Europe étaient réputés pour leur travail
du bronze (Cf char du soleil). Le travail de ce métal se développe surtout en
Irlande : maîtrise de la fonte, du repoussé, de la décoration en filigrane (lunulus
en or, haches en bronze...).
La civilisation des « tumuli » produit une céramique incisée et des objets en
métal ajouré et damasquinés (centre de l'Europe, puis vers le nord et le Sud,
Angleterre, Espagne, Italie). Leur céramique est d'abord faite en argile et peu
décorée, puis une grande variété de formes se développe avec par exemple des
pots à long col et parois convexes, des gobelets, des coupes, des écuelles à bords
retournés.
cf fiche sur la Grèce
Stonehenge, Carnac
cf fiches correspondantes
Lunule en or, Blessington,
Irlande
NOTES :
• L'art rupestre perdure jusqu'à l'âge de bronze mais il est à rapprocher de
l'art africain. Les figures de bateaux, radeaux apparaissent et la figure
humaine est de plus en plus présente.
• L'architecture mégalithique est encore très présente en Europe
occidentale.
B – Age du fer (-2700 à 0)
Le fer était déjà utilisé depuis longtemps en Orient et en mer Egée. -1200 : début
de son utilisation dans les Balkans et en Italie pour faire des armes et objets
divers. -800 : arrivée en Europe centrale.
1 – Le Hallstatt : 1er âge de fer en Europe : IX-Vè siècle
De la France jusqu'à la Pologne, en Illyrie (Craotie, Slovénie, Bosnie,
Monténégro, Albanie et Kosovo) et chez les Celtes.
• Urnes en argile parfois avec des têtes d'animaux ou des reliefs. Goût
baroque, peinture, sculpture, incrustation, estampage. Cf illustrations
infra
• Des ornements en bronze avec des fantaisies : fibules en forme de
serpent, bracelets en forme de noeuds...
2 – La Tène : -500 jusqu'au début de notre ère
Début de l'art celtique : France, S-O de l'Allemagne et Suisse. Les commerçants
celtes introduisent les techniques grecques et étrusques (cf fiches) et stimulent les
techniques autochtones.
Il y a aussi des influences orientales comme on peut le voir sur les objets en or
retrouvés dans le trésor de Vettersfled (Allemagne).
Inspiration des décoration d'animaux de Hallstatt et des motifs végétaux grecs :
feuilles d'acanthe, palmettes.
Création d'un style de la Tène : mélange entre la décoration nordique abstraite et la
décoration figurative des civilisations méditerranéennes.
par : Doudmame Latifa
بقلم Ahmed Al-Saadi
إسمـي احمـد مـن مواليـد سنـة 1992 ،بلـدي هـو العـراق، أهتم بتقنيـات الحاسـوب وتطويـر المواقـع والمدونات اهم البرامج التي استخدمها في اعمالي الفوتوشوب, السويش ماكس وغيرها.روابط هذه التدوينة قابلة للنسخ واللصق | |
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